07/01/2009

Fourrure




L'industrie de la fourrure
- Animaux concernés : visons, renards roux et polaires, ratons laveurs, chiens viverrins, chinchillas, ragondins, putois, zibelines, lapins etc. Mais également des chats et des chiens en Asie. Les vêtements et accessoires en fourrure de chats ou de chiens sont étiquetés sous d’autres appellations.
- Quarante milliards d’euros de chiffre d’affaires par an dans le monde : la fourrure se retrouve principalement sur les cols et accessoires bon marché. Même si de nombreuses marques de prêt-à-porter et de stylistes ont cessé d’utiliser la fourrure animale, certains continuent d’en banaliser le port sous la pression de l’industrie de la fourrure.
- Plus de cinquante six millions d'animaux tués par an, avec une hausse de dix pour cent chaque année depuis dix ans, ce qui représente environ quatre millions trois cent mille peaux de renards et vingt-neuf millions cinq cent mille peaux de vison.
- Pour confectionner un seul manteau de fourrure, il faut tuer plus de cinquante visons. Pour ce même accessoire, il faut abattre entre trois et dix loups, entre vingt-sept et trente ratons laveurs, ou encore entre douze et quinze lynx. Sur cent quatre-vingt animaux tués, seule la fourrure de quarante-deux est utilisée.

Les fermes d'élevage
- Rangées de cages empilées les unes sur les autres dans des locaux nauséabonds où résonnent les cris perçants des animaux en détresse.
- Animaux confinés dans des cages grillagées et minuscules, d'une superficie d'environ soixante centimètres carrés. Ces cages sont généralement insalubres.
- Abris ouverts sur l’extérieur ne protégeant ni du vent ni des intempéries extrêmes en hiver. Pendant les fortes chaleurs de l’été,  aucun accès à un point d’eau n'est permis, pour éviter d’abîmer la fourrure.
- Maladies contagieuses, comme la pneumonie, se propageant rapidement, tout comme les tiques, les puces et autres insectes attirés par les amas d’excréments laissés sous les cages.
- Souffrances physiques : yeux infectés, pattes blessées par les barreaux métalliques, membres arrachés et purulents, plaies béantes, animaux maltraités et blessures non soignées.
- Souffrances psychologiques : comportements névrotiques, stress permanent et folie qui conduisent à des va-et-vient continuels, à l'auto-mutilation et au cannibalisme,
- Mises à mort cruelles et ne garantissant pas la mort immédiate de l’animal : électrocution anale pour les renards, visons gazés ou exécutés par injection mortelle, afin de ne pas détériorer la fourrure. Certains animaux sont tués en leur brisant le cou ou simplement étourdis à coups de gourdin. En Chine, certains animaux sont dépecés vivants.

Les animaux capturés dans la nature
- Piégeage non autorisé en France mais légal dans de nombreux pays. Des millions de ratons laveurs, de coyotes, de loups, de lynx, d'opossums, de ragondins, de castors, de loutres et d'autres animaux à fourrure sont ainsi piégés pour l’industrie de l’habillement.
- Collets et pièges à mâchoires tuant lentement. Les animaux agonisent des heures, voire des jours.
- Souffrances atroces : chair arrachée, tendons et ligaments sectionnés, os brisés.
- Animaux battus à mort ou piétinés pour préserver leur fourrure.
- Victimes collatérales : la pose de pièges tue de nombreux autres animaux, non ciblés, tels que des chiens et des chats domestiques, des cervidés, des oiseaux, du bétail et parfois même des espèces en voie de disparition. Pour un animal piégé, on estime entre un et dix le nombre de victimes collatérales.

L'impact environnemental
- L’industrie de la fourrure et de la tannerie fait partie des cinq industries les plus polluantes au monde.
- L'énergie nécessaire pour produire un manteau en véritable fourrure est vingt fois supérieure à celle nécessaire pour produire l’équivalent en synthétique.
- Problèmes d'élevage intensif : les élevages de visons, par exemple, génèrent des tonnes d’excréments contenant du phosphore qui se déversent dans les cours d’eau et causent des émissions nuisibles d’oxyde d’azote et d’ammoniac.
- Incinération des carcasses d’animaux extrêmement nocive pour l’environnement. De nombreux gaz sont ainsi rejetés dans l’atmosphère : monoxyde de carbone, oxyde d’azote, dioxyde de carbone, etc.
- Produits néfastes à l’environnement massivement utilisés pour la conservation et le traitement des fourrures : pour éviter le phénomène de putréfaction qui démarre avec la mort des animaux, les producteurs les aspergent d’un cocktail de produits chimiques dangereux comme le formaldéhyde et le chrome.


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