Toute une bande de tocards
Montant les marches en costards
Pour célébrer des films merdiques
Un ramassis d'entreprises obscènes
A plus de cent millions de dollars
Au moins l'équivalent du PNB
D'un pays en voie de développement
L'industrie cinématographique banque
Pendant ce temps derrière les grilles
On n'a pas de fric on débande
Bientôt on va remettre les prix
La Palme est d'or le peuple dort
Les starlettes viennent parader
Refaites de A à Z siliconées
En robes de soirée pailletées
Des milliers d'euros sur le dos
Sous les projecteurs allumés
Mains manucurées sur les hanches
Indécentes elles prennent la pose
Le tapis rouge crépite de flashs
Pendant ce temps derrière les grilles
On n'a pas de fric c'est la crise
Bienvenue au Festival de connes
La Palme est d'or le peuple dort
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C'est bien artificiel tout ça. Il faut croire que les gens ont besoin du rêve pour ne pas voir l'envers du décor. Tous ces rigolos qui viennent parader sur le tapis rouge et qui font l'aumône d'un sourire et d'un geste (et encore ceux qui le font) au peuple qui attend depuis des heures pour les apercevoir. Ils squattent les hôtels de luxe, les restaurants chics pendant que d'autres dorment sur la plage et bouffent des sandwichs. Et tout le monde est content et béat d'admiration sauf ceux qui comme moi y sont allés une fois et qui n'y reviendront pas. On n'est dans l'excès, trop d'argent étalé, trop de m'as-tu-vu, trop de foule, trop d'excitation, trop de médiatisation, trop de servilité de la part des gens, trop de factice. J'attribue la palme d'or de la connerie humaine, bien d'accord avec toi.Bonne journée.
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire qui offre un bon complément en prose à mon poème ! Il y a quelque chose de profondément malsain dans tout ce cérémonial. Rien à ajouter, on est d'accord.
SupprimerBonne journée, à bientôt.
Il faut croire que les gens ont besoin de ce genre de distractions pour oublier leur quotidien. Voir le fric des autres les fait fantasmer et ils doivent se sentir éclabousser par la lumière des "stars". Chacun sa façon de se faire du bien même si ce n'est pas la mienne. Un grand salut de la part de Tess.
RépondreSupprimerTu as bien résumé la situation : merci pour ces tentatives d'explications d'ordre psychologique, que je crois assez justes.
SupprimerA bientôt.
Je préfère encore l'Everest. De la grosse fatigue mais au moins du calme, de l'air pur loin de l'agitation, de la pollution et de la foule excitée qui n'hésite pas à vous piétiner pour voir leurs idoles. Bonne journée.
RépondreSupprimerAh mais l'Éverest c'est un autre monde, un autre niveau ! Accessible à peu...
SupprimerA bientôt.
J'y vais ce week-end pour la première fois. Drôle mais ce poème me donne encore plus envie d'y aller avec de la curiosité et me conditionne déjà à la critique rigolarde. On verra bien, on y va pour l'ambiance festive et ce poème amusant est un bon début. Bonne soirée.
RépondreSupprimerAlors bon week-end ! Il règne à Cannes en cette période une folle agitation, si on veut voir du monde c'est le meilleur endroit : ça grouille littéralement, surtout la nuit... Mais il y a aussi dans toute cette fièvre quelque chose de profondément malsain.
SupprimerBonne soirée.