C'en est fait
L'Azur de Mallarmé
Ne me parle plus
Il s'est tu
En moi
C'en est fini
Des idéaux
De plain pied
Dans la vie
Le monde des belles idées
Définitivement
Aboli
Seuls subsistent
Les instincts
Bas et vils
Se tirer
Vers le haut
Entraîne
Vers le bas
Dans un monde
Où
Les appétits primaires
Sont plus que de mise
Sont la clé
De la survie
Respirer
Bouffer
Niquer
Des mortels pubis
Être une bête
De somme
Parmi le bétail
Ahuri
Des humains
C'est le lot quotidien
Avec un tel mode de vie
Le cygne d'autrefois
Ne risque pas
De secouer
D'un coup d'aile ivre
Sa blanche agonie
C'est sûr
Le cygne est cuit
Il est bon
Pour la broche
Ô Stéphane
Quand reviendras-tu
Hanter mes nuits
Porteur des espérances
Roses et bleus
De ma jeunesse
Greffées au filigrane
De mon âme
Quand rêveur
Je croyais
Qu'il existait
Un pays de loisirs
Et d'ambroisie
Comme toi
J'ai été leurré
Avant de clamser
Et de clamer
Lucide
A quatre pattes
Sanglé
Dans du cuir
Une boule rouge
Dans la bouche
Ici-bas est maître
La vie me fouette
Ô Stéphane
Je t'en prie
Parle-moi encore
Du pur
Du vierge
De l'éternel Azur
En des termes obscurs
Tu avais raison
La vie est inconciliable
Avec les transparents glaciers
De la beauté
Lâche jusqu'au bout des ongles
Très bas dédiant
Leur penaud onyx
J'ai cédé
J'ai choisi la vie
Pour ne pas crever
Ne m'en veux pas
Stéphane
Si je t'ai trahi
Si je me suis menti
Si je suis pourri
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Gtand, grand, grand poète ! je ne parle pas de Mallarmé, les douleurs anciennes m'importent peu, je parle de toi !
RépondreSupprimerMerci ! Mais je n'égalerai jamais de près ou de loin le Prince des poètes dont je suis un fan irréductible.
SupprimerLes douleurs anciennes sont souvent d'actualité, nous sommes hommes comme avant !
Magnifique poème pour un sublime hommage à un géant. La personnalisation de l'évocation la rend encore plus touchante, çà prend aux tripes jusqu'au dernier mot très fort. Salut l' artiste.
RépondreSupprimerLe prince des poètes ne pouvait que m'inspirer !
SupprimerAh Mallarmé si vous pouviez lire ce vibrant éloge. Non Marginal, vous ne l'avez pas trahi, vous l'avez ressuscité.
RépondreSupprimerÉtrange que je ne découvre ce commentaire seulement un an après qu'il a été posté...
SupprimerEn tout cas, pas besoin de moi pour que Mallarmé survive aux siècles !
Géniale façon de parler des illusions perdues. Un poème touchant et dur à la fois et je l'aime beaucoup. Bonne soirée monsieur Le Marginal Magnifique.
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire concis qui prouve que sa rédactrice a compris et apprécié le poème.
SupprimerÀ bientôt.