Chaque seconde partie en fumée l'est
pour toujours
Et on les brûle
comme des cigarettes au coin de la bouche
Chaque minute qui s'enfuit est perdue à
jamais
Et on les jette
comme si on avait un forfait illimité
Chaque heure passée ne sera pas
restituée
Et on les
consomme comme de la bouffe de fast food
Chaque mois
perdu ne reviendra plus
Et on les
balance comme des fringues démodées
Chaque année
laissée derrière nous appartient au néant
Et on les fout
en l'air comme de vieux jouets
Chaque vie écoulée est tarie
éternellement
Et on laisse la sienne couler comme
l'eau du robinet
Comme c'est vrai. Le temps perdu ne se rattrape pas. Un poème magnifique à garder en mémoire. De la seconde à l'heure, du mois à l'année, des temps de vie précieux jusqu'à ces deux lignes de la chute finale, l'image de cette eau du robinet qui coule comme du grand gaspillage et gâchis, une leçon époustouflante de talent poétique à retenir. Vous avez toute mon admiration et ma considération Monsieur Le Marginal Magnifique.
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire. Éh oui, on n'en a peu conscience, mais le temps est le bien plus précieux : tout ce qu est derrière est irrécupérable.
SupprimerBonne journée.
Temps stop un peu ta course que je profite encore et encore de certains bons moments , des choses essentielles de ma vie comme du beau visage que tu as marqué de mes parents et du regard qui s'éteint déjà de mon vieux chien mais parfois j'aurais voulu que tu passes plus vite... C'est très profond ce que vous écrivez. Bonne journée.
RépondreSupprimerC'est profond ce que vous écrivez vous aussi ! Il est définitivement insaisissable ce temps...
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