En me tirant vers le haut
Je contribue à améliorer
La pauvre race humaine
Je pratique l'eugénisme
A mon niveau en solo
En fait je me fais accoucher
Chaque jour de moi-même
Je suis mon propre Socrate
Mais parfois quand je pense
Aux mots plus que sensés
Du mythique Tyler Durden
Qui dit s'améliorer soi-même
C'est de la masturbation
C'est se détruire soi-même
Je me dis qu'en somme
C'est comme ne pas vivre
Alors ivre de revivre
Je me couche à l'envie
A sept heures du mat
Me lève cuit à quatorze
Lâche les rênes et du lest
Je pars en pur freestyle
En radicale cacahuète
Et en intégrale sucette
N'oubliez pas de commenter ce poème et de le partager en utilisant les boutons ci-dessous !
Je suis une inconditionnelle de la maïeutique , la véritable, et non son simulacre narcissique, c' est pourquoi ce texte intelligent trouve en moi un écho tout particulier, merci.
RépondreSupprimerMerci à toi pour ce commentaire !
SupprimerDisons que c'est aussi pour dénoncer un peu cette mode du développement personnel, dans lequel il y a beaucoup de bon, mais qui tend également à modeler de parfaits robots sociaux sans aspérités, et ça c'est moins drôle.
Bonne journée.
Encore un texte qui ouvre au débat avec subtilité. Culte de la personnalité et introspection y sont évoqués avec mordant et inspiration poétique. Je pense que chacun peut y trouver une résonance en soi. A bientôt.
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerC'est vrai qu'il y a de quoi dire sur le sujet, surtout que le développement personnel et le culte de la performance n'ont jamais été aussi présents.
A bientôt.
S'élever aucune importance,retenir le meilleur de notre volonté,
RépondreSupprimeraffirmer notre amour,le forger en notre mémoire,
le reste,futilité,
car à chacun son rythme,à chacun ses priorités,
salut à toi et bonne soirée.
C'est une façon saine de voir les choses... Toutefois, s'élever, essayer de se tirer vers le haut, pas forcément sur le plan social, présente des vertus : "affirmer notre amour", comme tu dis, n'est-ce pas déjà une façon de s'élever ?
SupprimerBonne soirée.
Mon chouchou, je t'ai demandé (mais où ?) ce qu'était cette maison d'édition numérique ??? (voir tes livres sur Amazon. Moi-même ayant été édité, je cherche autre chose) ma demande est interessée ! peux-tu me répondre sous ce taureau ? Merci ! Tiens, j'ai lu un échange avec orfeenix, qui m'a bien fait rire : en effet, je ne suis pas un petit joueur ! Démasqué," merd'alors" (nom d'un bâteau chez San Antonio) !
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerQue ta demande soit intéressée ou pas n'est pas le problème, de toute façon je te réponds à chaque fois :-).
Je t'ai répondu sous "Anachorète" !
Ça a l'air de te surprendre : je sais bien que tu n'es pas un petit joueur, tu plaisantes pas, n'y vas pas avec le dos de la cuillère, tu envoies du lourd !!!
En ce moment je calme un peu l'activité du net, j'ai pas mal de trucs à faire.
A bientôt.
Voilà un poème très plaisant à lire, d’une limpidité vraiment appréciable. On saisit parfaitement les enjeux du problème, et cela fait plaisir de voir que la poésie peut ainsi traiter de manière claire et pertinente des questions philosophiques essentielles.
RépondreSupprimerPour ce qui est du sujet en lui-même, il m’est difficile de souscrire au message qui est le vôtre, étant moi-même un disciple de Socrate et Platon, ces philosophes antiques qui faisaient de l’amélioration de soi le but de l’existence. Mais je comprends ce que vous voulez dire : à contraindre sa nature pour la rendre meilleure, on se dit que l’on s’oppose au flux de l’existence, que l’on souffre pour rien, que tout cela n’est, pour paraphraser la formule de Tyler Durden que je n’ose retranscrire, qu’une « activité vaine, solitaire et peu gratifiante ». Ma foi, je dirais qu’il faut un peu des deux, comme vous l’exprimez de manière très suggestive : un peu de laisser-aller et d’étourdissement de temps en temps, et un cadre de vie sain et assez ferme tout de même. En deux mots : ni Kant ni Héliogabale !
Je vous remercie de mettre en avant les qualités de ce poème, cher Laconique.
SupprimerVous avez parfaitement saisi les enjeux du problème et du coup m'enlevez les mots du clavier.
J'apporterai cependant quelques précisions : la formule de Tyler Durden, que, particulièrement pudibond, "vous n’osez retranscrire", assimile le développement personnel à un plaisir mesquin aussi vain qu'un autre, étant donné que la mort à venir détruit dans l'oeuf cette entreprise d'amélioration de soi. Pourquoi vouloir perfectionner une chose destinée à disparaître ? Autant profiter de cette chose et en tirer le plus de plaisir possible au lieu d'en faire une source de contraintes. Je vais vous faire sauter au plafond, cher Laconique, mais peut-être la débauche sodomite d'Héliogabale est-elle plus enviable et pas moins sensée que la mort vierge de Kant... Allez, je vous taquine un peu, cher Laconique, je suis obligé de reconnaître que l'attitude du philosophe allemand présente davantage de noblesse que celle de l'empereur romain. Puis, se faire défourailler la rondelle, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais, en ce qui me concerne, je préfère laisser ce plaisir-là à d'autres...
Point de morale ou à chacun la sienne,
RépondreSupprimerqui la sait en son for intérieur,se surprendra de sa réelle valeur fraternelle,
salut à toi Le Marginal.
Bonjour,
SupprimerC'est vrai qu'il est difficile d'imposer une morale comme la meilleure, tant tout est relatif ici-bas. D'où la difficulté de trouver son chemin !
A bientôt.