Je m'en branle d'attirer le chalant
Mon style est certifié nonchalant
Au point d'aller trimer en chialant
Mieux vaut être cool que fantôme
Une épave un misérable factotum
A ce prix pourquoi devenir adulte
Je préfère largement devenir culte
Facile d'être roi parmi les incultes
Pour la vie un sale gosse immature
Vieux sage mais grosse musculature
Quitte à enculer les lois de la nature
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Ça fait plaisir de vous revoir, cher Marginal ! Vous nous avez manqué pendant vos vacances ! Vous voilà de retour avec un poème plus badass que jamais ! Bon, je ne vais pas être trop long, votre poème se suffit à lui-même, et je vais tâcher d’imiter votre percutante concision, que vous affinez avec un art toujours plus consommé. Juste une remarque ou deux : la gueule de Chucky vous va bien, c’est culte, mais il faut dire que l’original commence à dater, plus de vingt ans, je m’en souviens à peine… Comme le temps passe ! En tout cas si cela peut inviter vos jeunes lecteurs et lectrices à rattraper leurs lacunes, c’est une bonne chose, d’autant qu’il y a eu une flopée de suites…
RépondreSupprimerMais le vrai thème du poème, c’est l’enfance. Le Marginal refuse l’âge adulte, il ne joue pas la comédie, avec ses gros muscles et sa grosse … hum, virilité, il reste dans le monde de Ken le survivant et de Popeye. Cela me fait penser, vous n’apprécierez peut-être pas la comparaison, à une thématique souvent reprise par Yann Moix, qui a écrit un livre pour louer Michael Jackson d’être resté un enfant (c’est-à-dire un « saint » ou un « génie », trois termes équivalents pour lui), et qui écrit à propos d’André Malraux, avec le style tarabiscoté qui lui est propre : « Le très-drame d’André, c’est son adultisme. Son adulterie. Son adultité. » Voilà un drame qui ne vous menace point, cher Marginal, et chez vous, contrairement à ce gros arriviste de Moix, c’est la manifestation de votre vraie nature !
Éh oui, je suis de retour, cher Laconique ! Il faut bien se détendre un peu en envoyant du lourd, que voulez-vous. Cette fois, après le mélancolique "Bel été", je voulais retourner à mes premières amours : quelque chose de fun, de léger et de subversif. Et de concis bien sûr. À ce propos, vous avez tout à fait raison de vouloir faire court en commentaire, c'est mieux, je préfère, même si je ne saurais me lasser de vos remarques toujours agréables et pertinentes. L'important, en fin de compte, c'est de voir grâce à ces traces que sont les commentaires, qu'on a des lecteurs, et si ceux-ci sont tous aussi brillants que vous, cher Laconique, alors on est le roi ! Enfin, le brio se fait rare et il n'y a qu'un seul puissant Laconique et qu'un seul "Goût des lettres", malheureusement... ou heureusement.
SupprimerEn tout cas, je ne pouvais que me douter qu'un fan des personnages cultes des années 80 tel que vous reconnaîtrait et apprécierait cette bonne vieille gueule de Chucky ! Comme vous le dites, "l’original commence à dater", mais "il y a eu une flopée de suites", dont une nouvelle en préparation paraît-il. Il faut croire que les personnages cultes ne meurent jamais, surtout s'il s'agit de boogeymen.
D'ailleurs, je vous invite à remarquer que la tronche de Chucky sur l'image est toute couturée, ce qui indique que la photo est extraite d'un film postérieur au troisième, puisqu'il n'apparaît comme ça qu'à partir de ce moment-là. Quelle gueule avenante, n'est-ce pas ? Pour compléter le tableau, il ne maque plus qu'il fasse un adorable doigt d'honneur ponctué d'une de ces élégantes formules dont il a le secret, du genre "prends ça dans ta gueule, grognasse !" Je ne peux que vous encourager, cher Laconique, à redécouvrir ces moments de poésie pure.
Pour ce qui est de vos remarques sur le thème du poème, je ne rajouterai rien, vous visez juste. Personne, au fond, n'a envie de devenir adulte, et tous ceux qui ont vécu une enfance sans trop de souffrances, avec des parents aimants, pensent avec une pointe d'attendrissement teintée d'amertume, même s'ils refusent de se l'avouer parfois en jouant les adultes, à cette période bénie et insouciante. Et je ne peux que louer vos références judicieuses à Yann Moix, d'autant que je l'aime bien ce Moix, ses livres sont merdiques dans l'ensemble, mais le bonhomme est intéressant, on voit qu'il a souffert. Je suis pas sûr cependant que le succès l'ait bonifié, il fait assez salace maintenant. Trop "arriviste" sans doute, vous avez raison.
Je t'aime sale gosse
RépondreSupprimerMerci pour cette déclaration !
SupprimerJe t'aime sale gosse
RépondreSupprimerEn double exemplaire, c'est encore mieux !
SupprimerJe t'aime sale gosse
RépondreSupprimerEt en triple je me pâme.
SupprimerMoi aussi, je t'aime, non mais !
RépondreSupprimerJalouse !
SupprimerEt voilà l' enfant roi, en voilà des manières, une fessée et au lit!
RépondreSupprimerOh, oui, chère Orfeenix, mets-moi la fessée !
SupprimerOui, c'est bien l'enfance, pas de soucis, l'innocence, les jeux, comme ça je veux bien rester immature toujours comme Le Marginal. Mais faut aller bosser à 9 heures avec le sourire en pensant à ce poème plutôt marrant mais qui dit des vérités. Bonne journée.
RépondreSupprimerBosser, bosser... Comme je le dis, on est mieux enfant si c'est pour devenir une machine au service de la société.
SupprimerLe Marginal a bien raison, il l'encense
RépondreSupprimerCe trop court temps de l'enfance
Entre rires, pleurs et bosses
Nous étions tous des sales gosses
Avons appris à faire nos armes
Devenus adultes, pas les mêmes larmes
Ni honte, ni scrupules a avoir
Que de vouloir encore y croire
Par ses lignes implacables, Le Marginal
La maturité la met vraiment à mal
En revendiquant le statut de sale môme
Avec toute sa dérision d'homme .
Éh bien, mon pote poète, toi aussi tu envoies du lourd, dis donc !
SupprimerC'est un bel hommage, joliment écrit, que tu m'adresses. En plus t'as tout compris, tu restitues parfaitement l'esprit du poème.
Bravo et à bientôt, fidèle poteau !
Bien joué avec cette caricature humoristique d'un caprice d'enfant exprimé avec des mots d'adulte, pour dire le refus des lois établies et affirmer sa différence. En ces jours de rentrée qui se veulent sérieux et affairés, la nostalgie étant de rigueur, rêvons, soyons un peu déjantés et avec ce "sale gosse" facétieux et implacable, évadons nous pour la détente et le plaisir, hors du système et soyons immatures pour laisser libre cours à nos aspirations. Décidément, tu ne manques pas d'imagination pour nous surprendre et frapper du sceau de ton originalité poétique les thèmes sensibles que tu évoques. Bonne journée.
RépondreSupprimerOn a tous, à des degrés différents, un "sale gosse" en nous... mais si peu ont le courage de l'être ! Alors les moutons sont fascinés, pour les plus plus intelligents, ou choqués, pour les plus aveugles, lorsqu'un "sale gosse" se présente à eux.
SupprimerBonne journée.
Je suis un sale gosse immature; Le soleil brille pour tout le monde même si certains n'aime pas qu'on soit différents d'eux mais je m'en tape, j'agis en tout bien et honneur , j'ai ma conscience tranquille et n'ai à rougir de rien. Je ne dois rien à personne, je gagne ma pitance et mes choix ne regardent que moi comme mes tatouages et ma sympathie pour Le Marginal Magnifique dont je kiffe les poèmes même si j'ai pas toujours laissé de commentaires. Salut Mec.
RépondreSupprimerTu es un vrai, le boss ! Continue comme ça. À bientôt !
SupprimerTu dois être cinéphile. Ca me plait bien les références à des films, ça fait des poésies originales avec l'illustration et çà sort des oubliettes les crus du cinéma. Une bonne journée.
RépondreSupprimerOn peut dire que je suis cinéphile, oui. Le cinéma est un domaine riche, à l'image de la vie !
SupprimerBonne journée.
Même si on est plus des gosses on aimerait bien encore de temps en temps être un sale gosse qui en a rien à faire du système et des obligations. Mais la société n'accepte pas la différence, faudrait qu'on sorte tous du même moule. Et c'est bon mais trop bon même si ce n'est que le temps d'un poème de s'évader et de retrouver la liberté de l'enfance en mettant au tapis les conventions et les interdits. Salut Le Marginal tu t'es bien défoulé et moi avec.
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire qui vise juste, Julien.
SupprimerComme tu dis : y en a ras-le-bol d'être pris dans un moule, quand c'est pas un putain d'étau. De l'air, merde ! Soyons aussi authentiques, insouciants et irrévérencieux que des sales gosses.
À bientôt.
Quand l'idéal se heurte à la réalité, çà peut faire très mal. Mais j'essaie de gérer mon stess et mes émotions pour avancer sereinement en âge. On peut garder ses yeux d'enfant tout en ayant la raison, la force d'un adulte averti. C'est d'ailleurs un peu les deux qui font ce commentaire. Salut Le Marginal.
RépondreSupprimerTrès raisonnable, cet idéaliste ! Merci pour le commentaire, à bientôt.
SupprimerJ'arrive pas à trouver ce poème amusant. Au contraire je le trouve triste et le reflet du mal-être qu'ont les gens à avoir leur place dans ce monde. Peut-être c'est le sens du poème en jouant avec des mots et des expressions qui font sourire. On dit que l'humour dédramatise mais là je suis plutôt mal à l'aise devant ce sale gosse qui refuse de sortir de l'enfance mais la liberté de l'enfance n'est qu'illusoire. Enfin de toute façon ça fait réfléchir et je ne suis jamais indifférente à ce que vous écrivez même si je suis critique. Bonne journée Le Marginal.
RépondreSupprimerTout ça est exact ! Ce poème comporte en filigrane, au-delà de son humour et son apparente légèreté, une profonde noirceur et une réflexion sociale quasi métaphysique. D'ailleurs, il n'y a qu'à voir l'illustration choisie qui est extraite d'une série de films d'horreur cultes.
SupprimerBonne journée et à bientôt.
Ainsi l'être si libre est un éternel gosse,une âme qui,pas à pas,retrouve sa divine enfance,toute l'innocence de sa première conscience,fait-il fi de toute peur,de tout doute,oui un gosse en toute connaissance de son amour,
RépondreSupprimersalut à toi Le Marginal.
Aaaah, cher Chasseur d'images spirituelles, content de te voir ! Pas facile pour "une âme" de garder ou de "retrouver" l'innocence de la "divine enfance"... À bientôt.
SupprimerJe ne sais si mon commentaire est "passé"
RépondreSupprimerIl y en a même deux qui sont passés !
SupprimerBon, il n'était pas passé
RépondreSupprimerJe disais qu'un sale gosse deviendra grand et encore plus méchant::
Pas toujours.
SupprimerQuel honneur que le passage d'un tel poète dans mon humble blog !
RépondreSupprimerUn petit coeur de midinette se cacherait il derrière l'armure invincible du Marginal Magnifique?
Un brin de romantisme et de nostalgie n'ont jamais fait de mal à personne, bien au contraire...
Salut à toi.
L'honneur est pour moi de visiter cet "humble blog", car je préfère ce qui se fait dans un coin, pour soi, avec authenticité.
SupprimerEn plus, je suis forcément de parti pris, parce que j'ai toujours adoré le prénom "Julia", avec un seul "l" ou deux, que j'associe à la chanson de Pierre Perret qui porte ce prénom pour titre et qui parle d'une jolie petite chèvre. Peut-être aimes-tu, comme elle, cavaler dans les herbes folles et as-tu aussi du poil au menton ?
Et, en effet, je suis percé à jour : j'essaie de donner le change, mais j'ai un véritable "cœur de midinette", sentimental... mais pour la naïveté on repassera malheureusement. Il ne faut pas avoir peur des sentiments et leur expression artistique a souvent donné de belles chose.
À bientôt.
Délit de sale gueule pour la poupée Chucky. Mais il y en a qui ont des gueules d'ange et qui sont plus difficiles à montrer du doigt . Il faut les cotoyer pour les démasquer et après vlan ou c'est la grosse claque ou l'adhésion totale car il ya des sales gosses intéressants et attachants. L'originalité vaut mieux que la banalité. Un grand salut de Tess.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne "la poupée Chucky", en l'occurrence, elle a la gueule de l'emploi : y a pas pire pourriture... mais ça l'empêche pas d'être drôle et fun !
SupprimerEt c'est vrai que parfois l'habit ne fait pas le moine et que les plus grandes crapules se cachent en des enveloppes propres et lisses. Mais Le Marginal a l'œil !
À bientôt.
Sale gosse veut pas dire méchant mais se foutre du ça se fait ou ça se fait pas et se révolter contre l'aurorité des parents. Et dans sa vie d'adulte on a souvent l'occasion de se révolter, ça prouve qu'on est pas des moutons et qu'on a de la personnalité. Moi j'ai des coups de gueule mais je suis pas un méchant, je m'exprime et ne fait de mal à personne et si c'est ça un sale gosse, vive moi et vive Le Marginal. Bonne journée, dans une heure je suis au boulot.
RépondreSupprimerDans une heure au boulot, à 8h, merde, ça c'est pas fun en revanche... Je sens une révolte justifiée gronder en toi !
SupprimerÀ bientôt et vive nous, oui !
Je n'ai pas de blog, je voyage sur le net et de blog en blog j'en découvre. Me revoilà sur le tien et en lisant ce poème et les commentaires, je vois que ce sale gosse attire l'indulgence et la sympathie et en y réfléchissant je me dis que c'est parceque on a tous le mal de cette enfance, de l'innocence et des jeux et impossible de juger sévèrement le môme qu'on a été et qui à certaines occasions ressurgit en nous. Qu'est ce que c'est bon de redevenir de temps en temps un sale gosse . Bonne soirée et à la prochaine !
RépondreSupprimerLe sale gosse ne laisse pas indifférent en effet... À la prochaine alors !
SupprimerÊtre gosse
RépondreSupprimerUne image
Sans souvenir
Une bulle
Crevée
D'être évincée
Pétrir le vide
Sans regard
Livide
Le temps évidé
D'amour
Devenir 'grand'
Balivernes
Je n'est été
Petite
Je mûris
Doucement
Sans perdre
L'instant
Sous les mots
Défiants
Que clament
Les adultes
Fiers
De leur statut
Être gosse ou adulte
Qu'importe
Je veux être Aimée. ..
Texte plus profond qu'il n'y paraît. ..
Douce soirée
Bisous
Tu es la spécialiste du mètre court ! Tu vas finir par me voler la vedette. Douce soirée à toi aussi.
SupprimerNon...
RépondreSupprimerJe ne veux te voler la vedette...
Bisous
Je t'en prie !
SupprimerJe n'ai aucun mérite
SupprimerC'est ma façon de dessiner les mots....
Oui, on sent que c'est naturel et instinctif. Tu dessines bien, continue.
SupprimerPour quelle raison les lois de la nature ; commence plutôt par... les mouches :)
RépondreSupprimerPour quelle raison les mouches ? Ces innocentes ne m'ont rien fait, je suis leur ami... et je n'encule pas mes amis.
SupprimerPuis il faut bien s'occuper des lois de la nature pour inverser leur cours et les maîtriser !