À mes fidèles amis partis trop tôt et à tous leurs semblables dont je n'ai pas partagé l'existence : reposez en paix.
Nos compagnons à quatre pattes se suivent
Nos compagnons à quatre pattes se suivent
Miroirs de la vie humaine à échelle
réduite
Ici-bas êtres comme choses sont périssables
De nos souvenirs ne reste que futile collier
Et l'abyssal lagon de nos yeux pour
pleurer
Nos compagnons à quatre pattes se
suivent
Leurs fins incongrues se ressemblent
toutes
Les joies passées sont maigres
consolations
De nos souvenirs ne reste que froide
chair
Et l'abyssal lagon de nos yeux pour
pleurer
Nos compagnons à quatre pattes se
suivent
Bassets après terriers bâtards après
teckels
Telles saucisses au four ils grillent à la file
De nos souvenirs ne reste que fine cendre
Et l'abyssal lagon de nos yeux pour
pleurer
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C'est toujours trop tôt lorsque on perd un ami, mais des nouveaux prennent le relais... c'est l'éternel recommencement :)
RépondreSupprimerBien écrit, comme toujours, bravo !
Bon dimanche MM :)
Tout est "éternel recommencement" ! Le "relais" est pris, oui, mais un ami n'en remplace pas un autre et la tristesse demeure.
SupprimerBon dimanche à toi.
C'est faux, à mon sens...Quel relais ? Ce n'est pas possible...un nouvel enfant prendra t-il le relais d'un enfant mort ? A moins de considérer la réincarnation ?
SupprimerTu as raison, aucun être ne peut remplacer celui qui vient de partir, mais pourtant, concernant les animaux, les disparus se suivent pour peu que l'on décide de faire un bout de chemin avec d'autres compagnons.
SupprimerJ'ai eu Mira à l'enfance, Laïka, adulte...et ai eu des intersignes à se demander si Laïka ne signait pas le retour de Mira. Désormais j'attends de les/la rejoindre. J'aiderai les assos animales, mais après pareil amour pour Laïka, aimer un autre animal serait comme la trahir. Un beau jour, j'ai décidé que "l'amour" humain était terminé, quelques années plus tard, que "l'amitié", à son tour était bannie, et je ne suis jamais revenu sur ma parole. En revanche, les camaraderies sur la Toile sont agréables. Je ne sais pas en ce qui te concerne, mais diverses personnes rencontrées sur ce support m'ont invité chez elles, je n'ai jamais accepté, il y a trop de risques à aller chez quelqu'un...Ce n'est pas utile de trop se connaitre, s'écrire, se téléphoner, c'est très bien ainsi...pour ceux qui ne supportent pas la solitude, ce n'est pas possible, pour les autres, si...cela dit, je vivais dans une fausse solitude puisque j'avais mes animaux chéris...Je ne sais pas comment toi, tu composes dans ta propre vie...chacun fait comme il peut. Quand je suis en voiture, c'est là où c'est le pire : après des années avec Elle, je sens le manque, à un point ! Elle m'a donné tant de bonheur.
SupprimerPourquoi t'empêcher de connaître un jour le bonheur avec un autre animal ? Ce ne serait pas la trahir que de rendre heureux l'un des siens.
SupprimerEt comme tu dis "chacun fait comme il peut", entre sa solitude et ses relations sociales qui compliquent tout, elles. Mais l'être humain ne peut pas vivre totalement seul sans dépérir ou devenir complètement cintré.
Eh cher Marginal vous envoyez du lourd là, pour votre « avant-dernier poème de la saison 2015-2016 » ! Je ne vais pas être trop long, car ce beau poème « élégiaque » ne se prête pas trop aux vannes foireuses. Une fois de plus vous avez su trouver les mots justes pour exprimer un sentiment partagé par beaucoup. C’est vrai qu’on ne les oublie pas ces « Compagnons fugaces », et la disparition de chacun est vécue comme quelque chose d’injuste, d’injustifiable, d’inacceptable. Et comme vous le dites ça nous renvoie à notre propre mortalité, avec cette différence que peu d’entre nous mourront immaculés, alors que nos compagnons à quatre pattes n’ont rien fait de mal pour quitter si brutalement cette vie qu’ils aimaient tant… Beau poème en tout cas, digne de prendre place à la suite de Islero mon héros ou de Rêves canins.
RépondreSupprimerJuste une question quand même : pourquoi vous imposez-vous une pause poétique chaque année ? L’été est une saison sympa pour poster des poèmes funs…
Je suis content que ce poème trouve écho en vous, cher Laconique. Mais je n'en attendais pas moins d'une nature sensible et fine telle que la vôtre, nature qui s'exprime souvent dans vos articles délicats et élitistes publiés sur votre fameux goût des lettres. Ce que vous dites de mon texte me laisse penser que vous-même connaissez les affres de l'"injuste", "injustifiable", "inacceptable" perte d'un animal aimé.
SupprimerConcernant ma pose estivale, vous avez raison, l'été se prête bien à envoyer des trucs drôles et sympas, mais j'ai besoin de laisser tomber un peu le net afin de mieux revenir ensuite. Parfois ça me gonfle d'être collé devant un écran. Vous savez à quel point j'aime me sentir libre ! Mais rien n'est figé, il n'y a aucune règle et si je ressens l'envie de publier pendant l'été alors je le ferai. D'ailleurs, l'an dernier, j'avais surtout était prolifique en juillet, davantage que dans les mois qui précédaient. Vous souvenez-vous par exemple de "Bel été" ?
Bon, en tout cas, je pondrai encore un poème avant cette pose...
Je me souviens bien de Bel été. Je l’ai relu et il tient la route : « Vouloir juste redevenir têtard »… Sinon, je parlais de « pause » poétique et non de « pose » poétique. S’il y a quelqu’un qui ignore la pose, c’est bien vous cher Marginal !
SupprimerExact pour la "pause", en l'écrivant je n'avais d'ailleurs pas la conscience tranquille. Mais dans le feu de l'action j'ai laissé filer et il me semble que j'ai fait la même erreur dans ma newsletter. Une telle négligence n'est pas digne de moi et vous avez raison de mettre le doigt dessus, cher Laconique !
SupprimerC'est une poésie sur un chien qui m'a éveillé à la poésie...
RépondreSupprimerEl papet
Le chien a regardé son maître, a remué
Une dernière fois sa pauvre vieille queue,
Puis est mort. C’était l’heure où, sous la voûte bleue,
Comme un flambeau qui sort d’un gouffre, Vénus luit ;
Et j’ai dit : D’où vient l’astre ? où va le chien ? ô nuit !
Victor Hugo
Eeeeeeeeeeeeeeel Papet ! Le seul, l'unique !
SupprimerOui, oui, je connais très bien ce poème de Hugo dont tu cites les vers finals, c'est très beau.
Un peu dans le même style, avec portée métaphysique, il y a aussi le superbe "La Mort du loup" de Vigny qui est une de mes références.
La mienne de pauvre vieille queue,je n'arrive même plus à la remuer !
SupprimerBof, ce n'est pas plus mal que celle-ci reste tranquille !
SupprimerToi l'animal,toi l'être en toute innocence,toi mon compagnon,l'animateur pour un temps de mon existence,es-tu pourtant l'éveilleur de ma conscience,nul hasard en ces jours,ta rencontre est le voeu de mon amour,mon âme soeur elle -même reconnaît la valeur de ta présence,toi l'animal,toi l'être en toute innocence,tu es la vie,l'enfant des énergies,par toi s'évalue notre compassion,l'éminente vérité de notre pardon.
RépondreSupprimerTrès bon week-end à toi Le Marginal.
Oui, l'animal est notre frère sur cette terre !
SupprimerTrès bon week-end également.
@Loïc, nos animaux sont nos maitres spirituels...et je le pense et en ai l'expérience.
SupprimerIls sont nos maîtres en beaucoup de points.
SupprimerUn poème bien émouvant qui, pour moi, sonne comme un hommage car nous venons de perdre notre fidèle petit compagnon à quatre pattes qui a partagé bien des années de notre vie et son absence est aussi lourde que notre peine. Il reste les souvenirs et un grand jardin vide où il me semble voir sa petite silhouette se promener. Merci pour ce si juste poème élégiaque tout en sensibilité qui met en lumière ces vies trop courtes qui font partie de notre histoire et qui enrichissent la nôtre.
RépondreSupprimerC'est bien de cela qu'il s'agit : un hommage, à ceux que j'ai connus, qui ont partagé ma vie, et aux autres.
SupprimerTout semble vide après la perte d'un être cher, si petit soit-il. Et la place qu'il tient dans notre existence, elle, est immense, de même que la tristesse que nous cause sa disparition.
@Lili, vous ne vous trompez pas, l'âme de nos chéris est bien dans cette brèche du "il me semble"...
SupprimerSeule consolation, maigre consolation...
SupprimerJe sais. Je connais cette peine là. Mais quand on les a rendu heureux c'est une petite consolation. Bonne soirée.
RépondreSupprimerIl y a tant de malheureux que c'est effectivement une "consolation" d'en avoir rendu au moins un "heureux" !
SupprimerAvoir un ami chien
RépondreSupprimerN'est pas rien
Plus fidèle qu'un humain
Ne mord pas votre main
Qui ne connait pas ce fusionnel lien
Ne peut comprendre comme c'est bien
Le Marginal est un poète au grand coeur
Sait le mal de la perte de ce bonheur
Mes potes le chien et le chat, ici
De les mettre à l'honneur le remercient
Car leur courte, innocente et aimante vie
Vaut bien qu'un poème on leur dédie.
OK, mon poète poète. Tu sais toujours compléter par tes vers les miens. Et on se comprend !
SupprimerJ'ai un chat et c'est dingue ce qu'il est intelligent et malin. J'espère qu'il vivra au moins 2O ans. Il parait que c'est possible pour les chats. Un salut de moi avant que Joss the boss aille bosser.
RépondreSupprimerBosse the boss, mais pas trop quand même, c'est mauvais pour la santé ! Longue vie à ton chat...
SupprimerBonjour. Les mots et les sentiments de votre poème me touchent beaucoup, comme tous vos poèmes d'ailleurs sur les animaux. C'est si juste ce que vous écrivez et tous ceux qui ont, ou ont eu un animal se retrouveront dans ces lignes qui montrent la force de l'attachement que l'on a pour lui. A quatre pattes ou à deux pattes, ils le valent bien. Ceux qui ne les respectent pas en tant qu'êtres vivants et sensibles, ne méritent que mépris. Avec toute mon estime.
RépondreSupprimerBonjour. Ce que vous écrivez est juste aussi ! Je vois qu'on se comprend.
Supprimer"L'abyssal lagon de nos yeux pour pleurer", je suis jalouse de ce vers magnifique qui exprime à la perfection le blues noir du deuil.Dans ma culture on fait grand cas des hommes et on bouffe les animaux.Cependant il y a deux ans j'ai accepté de prendre un chat à la demande de mes enfants, et bien sûr c'est moi la plus raide dingue de lui!Si un jour il meurt, ce qui est impossible vu qu'il est immortel,je serai une madeleine et je me réciterai ton poème!
RépondreSupprimerAh ah, il n'y a que quand on a un animal qu'on comprend ! Et comme tu es une grande sensible et quelqu'un de bien je ne doute pas un seul instant que tu sois devenue "dingue de ton chat".
SupprimerEt je te remercie pour le compliment au sujet du vers qui clôt chaque strophe, j'ai essayé de ne pas le rendre trop lourd, tout en lui donnant du poids.
@LMM, le contraste entre cet avis d'Orfeenix, et celui qu'elle m'a laissé sur LG me laisse désarçonné...
SupprimerOui, c'est étrange, elle pète les plombs en ce moment.
SupprimerMagnifique.
RépondreSupprimermerci pour ce poème où reviennent en mémoire ceux qui furent les amis, frères, ou enfants et qui accomplirent a nos cotés leur cycle de vie.
Ils son irremplaçables, et dans nos cœurs leur place demeurera gravée jusqu'au moment de notre ultime initiation.
Heureusement, de nouveaux compagnons viennent a leur tour partager leur amour, et cette relation unique qui font d'eux des Êtres exceptionnels.
Dans nos cœur pour cette vie et celle d'après !
SupprimerMerci pour ce commentaire et à bientôt.
Ils sont au paradis des animaux. C'est sûr il existe. Leur bon regard continue de briller ailleurs. Beaucoup de souvenirs par ce poème.
RépondreSupprimerJe sais pas s'il existe, ce "paradis des animaux", mais, ce qui est sûr, c'est que si effectivement il y a un paradis, ils y auront plus droit que nous.
SupprimerCa me rappelle que j'ai chialé comme un môme quand nous avons perdu notre vieux matou de presque 20 ans. Il a fallu en reprendre un autre car le vide était trop grand. J'espère qu'il se fera aussi vieux. Avoir un chat c'est génial. Solidairement vôtre.
RépondreSupprimerChat ou chien, chaque animal a sa personnalité et laisse un immense vide au moment où il part.
SupprimerOn les pleure comme des amis chers et ce beau poème me fait venir les larmes.
RépondreSupprimerTu connais cette souffrance apparemment.
SupprimerJe m'appelle Noisette à cause de ma couleur. Je suis un lapin nain de 2ans beaucoup choyé, et Marine dit que je suis très intelligent, calin, malin, elle me trouve toutes les qualités et même que j'arrive en trottant quand elle m'appelle. Elle me brosse et j'adore m'endormir dans ses bras ou allongé sur le canapé quand elle regarde la télé. Merci à Monsieur le Marginal de penser à nous et je suis tellement gaté que j'espère vivre très longtemps pour ne pas faire du chagrin à Marine.
RépondreSupprimerT'as l'air gentil, Noisette ! Pas du genre à les casser, les noisettes.
SupprimerQuel texte touchant qui me fait monter les larmes aux yeux car il éveille bien souvenirs à moi qui a toujours eu des animaux, merveilleux compagnons innocents et pleins d'amour avec leur bon regard.
RépondreSupprimerOui, ils ne sont qu'amour, ceux qui les connaissent le savent et comprendront dans leur cœur le poème.
SupprimerDe lire ça me fait aussi monter les larmes...une bougie brûle devant le collier de Laïka, l'immense amour canin de ma vie, avec Mira, ma chienne-berger de mon enfance. L'une et l'autre se superposent. Elles sont là...
RépondreSupprimerJe sais que nous partageons ce point, et j'ai eu tort de mal prendre ton "shoahnimaux", c'est toi qui avais raison...
Je ne me souviens plus que tu aies mal pris "Shoanimaux"... Mais je crois que, au fond, nous partageons beaucoup de points.
SupprimerPauvre Laïka, belle Laïka, je pense à elle et à toi, sincèrement, simplement.
Pourquoi "pauvre Laïka" ? Nous sommes tous mortels...J'en saurai plus bientôt puisque j'ai pris RV avec une médium spécialisée...
Supprimer"Pauvre Laïka", parce que je me réfère à la photo où on la voit couchée et couverte sur le sol : les derniers instants sont toujours un peu pitoyables tant il témoignent de fragilité.
SupprimerIls sont vivants sur un autre plan...
RépondreSupprimerÀ jamais dans nos cœurs...
SupprimerÇa va bien au-delà de ça...
SupprimerIneffable.
SupprimerComme c'est vrai et touchant ! Mais ils le valent bien ces fidèles compagnons aimants et aimés et vos lignes touchantes disent bien que vous avez connu la joie de leur compagnie et le chagrin de leur perte.
RépondreSupprimerOui, effectivement je connais ces joies et ces douleurs...
SupprimerÀ bientôt.