Je suis une fin de civilisation à moi tout seul
Encore jeune mais des désirs
valétudinaires
Je refuse à tout prix d'être un valet ordinaire
Je suis une fin de civilisation à moi
tout seul
Je ne veux ni la carrière ni le pognon
de Pitt
Et c'est pas demain la veille que je me
brade
Je suis une fin de civilisation à moi
tout seul
Me demander d'arrêter de faire
cavalier seul
Autant espérer fourrer une reine le
vier sale
Je suis une fin de civilisation à moi
tout seul
Décadent à la Des Esseintes en plus
effronté
Je ricanerai lorsque le système va
s'effondrer
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« Je suis l'Empire à la fin de la décadence, / Qui regarde passer les grands Barbares blancs… » Vous nous avez pondu un poème qui fleure bon les années 1870, cher Marginal ! C’est une époque qui vous convient, raffinée, sensuelle, désabusée, à l’image des excellentes citations de Des Esseintes que vous nous offrez en appendice (le mot vous va bien je trouve). C’est très riche tout ça, l’illustration déliquescente et provocatrice, la théorie de l’anomie à laquelle les chanceux abonnés de votre Newsletter ont eu droit, les illustrations sous-textuelles, etc. C’est du boulot tout ça, je ne vous trouve pas si « lazy » que ça sur le coup ! (J’ai quand même été un peu heurté par l’illustration de Mario. On ne touche pas à notre enfance putain ! c’est comme si vous pissiez sur le Père Noël !)
RépondreSupprimerLe poème est une profession de foi d’individualisme libertaire. C’est ludique et bien tourné, alors ça passe, et puis quelque part c’est une position noble puisqu’elle est assumée. Sans doute il faut des Des Esseintes fouteurs dans notre monde. Mais enfin, je me permets quelques critiques et j’observe que vous n’avez rien fait pour empêcher le monde de s’effondrer, et que c’est quand même une position bien confortable de « ricaner » en regardant la société se défaire et d’adopter à peu de frais une position avantageuse d’artiste au-dessus de la mêlée. Désolé, mais moi j’ai senti le vent tourner, sous le scepticisme général, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour empêcher qu’on en arrive là, en 2007 et en 2012, et quand je me retourne sur mes choix passés je n’ai pas à en rougir. Les « décadents » c’est bien, mais quelques résistants ça ferait pas de mal non plus !
Ah, cher Laconique, oui, c'est riche, j'ai effectué du boulot sur ce coup-là, j'aime fournir du contenu à mes lecteurs !
SupprimerEt que croyiez-vous pour Mario ? Qu'il ne trempait pas le biscuit, ce plombier moustachu ? Votre enfance est loin, vous êtes assez grand maintenant pour affronter la vérité en face : une fois qu'il l'a sortie des griffes de Bowser, Mario défouraille la princesse Peach, il ne s'en prive pas, faites-moi confiance ! J'ai même entendu dire que, parfois, le court sur pattes mais bien membré Toad se joignait à la fête... Bon, si vous voulez tout savoir, j'ai hésité à la mettre, cette illustration, mais je la trouvais quand même sympa et drôle, et moins salace que d'autres avec des personnages plus réels que j'ai failli postées... J'aime bien flirter avec les limites du scabreux, mais je ne veux pas non plus que ce site devienne carrément pornographique, même si vous seriez le premier réjoui.
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, cher Laconique, on ne se refait pas, je suis un "individualiste libertaire", vous avez raison, c'est tout à fait ça ! Malheureusement, ma modeste personne ne peut pas grand chose "pour empêcher le monde de s’effondrer". Tout au plus, et c'est en ça que je ne suis pas d'accord avec vous lorsque vous dites que je ne fais rien pour empêcher la société "de se défaire", ma ligne de conduite et les idées que je défends ne la tirent pas vers le bas : à titre individuel, j'essaie de ne causer aucun mal et aucune souffrance et j'affiche des principes de vie sains, c'est déjà ça.
Quant à vous, cher Laconique, vous avez beau jeu de vous poser en héros. Je crois surtout que, comme nous le prouve votre ultra élitiste Goût des lettres, fleuron du raffinement et de la culture poussée à l'extrême, vous pouvez vous targuer sans souci de contribuer autant que moi, sinon plus, à l'anomie, et reprendre à votre compte le premier vers de chacune de mes strophes. Vous n'avez rien à envier à un Des Esseintes, cher Laconique !
Et si je comprends à quoi vous faites allusion avec vos dates précises, je refuse que vous m'entrainiez dans vos délires politiques. C'est pas de voter pour une "madone" ou un "berger" qui changerait quoi que ce soit !
Pitié, ne te Brad pas Pitt, demeure notre inébranlable MM qu'on apprécie pour ton naturel !
RépondreSupprimerSuperbe poème, on apprend et on rigole, merci du coup. Bonne soirée. Bise.
:)
Content que ça t'ait plus, j'aime bien qu'on se marre, il faut prendre ça avec recul et humour et tu l'as très bien compris !
SupprimerMoi je veux bien la carrière et surtout le pognon Pitt. Salut.
RépondreSupprimerSalut Oliv ! Avec ça tu serais tranquille, c'est sûr ! Et avec sa tronche tu pourrais accessoirement te taper Angelina Jolie...
SupprimerFidèle à toi-même, spontané et sans tabou, tu t'affirmes avec ce poème qui se savoure comme une bande dessinée grâce aux illustrations malicieuses et grivoises en accord parfait avec les idées exprimées. Je me suis amusée, tout en appréciant le style imagé avec les jeux de mots, les allusions pertinentes, et en même temps j'ai appris avec la référence à Des Esseintes et l'explication de l'anomie qui figure dans ton intéressante newsletter qui annonce le poème. Quant au titre, il est assez suggestif pour laisser libre cours à l'imagination de chacun pour son interprétation dans le contexte. J'aime quand il y a matière à réflexion, ce qui est toujours le cas sous l'apparente légèreté de tes poèmes. Donc, que du plaisir à te lire même si parfois, je me dis : Oh, il y va fort!, ma pensée est: Mais qu'est qu'il est fort et cultivé !
RépondreSupprimerToujours "fidèle à moi-même" ! Il le faut...
SupprimerQuant au titre, il nécessitait une petite explication avec cette fameuse "anomie", dont on trouve aussi une définition sur ma page Facebook (mais moins complète que dans ma newsletter), pour ne pas être interprété dans le mauvais sens, celui de quelqu'un qui se laisse aller, manque de rigueur, est laxiste et dépravé. Ce n'est pas du tout ça ! Puis il faut aussi le rapprocher du mouvement littéraire décadent qui a émergé à la fin du dix-neuvième siècle, ce qu'indique l'allusion au personnage de Des Esseintes.
Et tant mieux si tu te dis parfois "il y va fort", c'est bon signe ! Quoi de plus triste que d'y aller avec le dos de la cuiller ? Putain, c'est mieux d'y aller à pleines louches !
Merci pour ce commentaire et les compliments. Au moins certains sont assez raffinés pour apprécier !
C'est être subversivement idéaliste mais pas blasé à la Jean Des Esseintes. Ne pas se brader voilà qui me plait. On peut être lucide et rester idéaliste, ça se travaille . Bonne journée.
RépondreSupprimerOn te changera pas !
SupprimerÔ cavalier d’un système décadent
RépondreSupprimerDernier héros négatif en soubresauts
Reste aussi le fou d’un monde abondant
Le Debord qui nous y emporte de son saut
El papet
Eeeeeeeeeeeeeeeel Papet ! Toujours agréable de te voir ici, surtout que tu nous livres toujours quelques vers de ton cru ! Dont on trouvera davantage d'exemples chez toi.
SupprimerSinon oui, je suis un cavalier cavalier...
À bientôt.
Je suis épaté par tout ça. C'est un peu compliqué pour mes méninges mais ça m'accroche, il y a de la puissance dans le mental et de la liberté tout ce que j'aime. Un salut de moi.
RépondreSupprimerT'inquiète le boss, j'ai fait le boulot ! content que ça "t'accroche".
SupprimerSalut à toi.
Le poème est marrant mais le fond est triste et désabusé. D'accord avec le nommé Laconique le challenge est la résistance. Vais courir pour me déstresser. Bonne journée à toi.
RépondreSupprimerOh, il faut le prendre avec humour ! Mais je dois reconnaître que tu n'as pas tort : il y a souvent un fond, je ne dirai pas "triste et désabusé", mais sombre dans mes poèmes.
SupprimerBonne journée à toi et bon jogging !
L'apogée amène toujours un déclin
RépondreSupprimerLe plus fait le trop et engendre le moins
Quand tout fout le camp
Il reste le malin décadent
Imaginer, prédire et rire
Pour dédramatiser le pire
Le Marginal avec son humour noir sait bien le faire
Et il réussit dans l'insolite à nous distraire
Et à moi, à m'inspirer par ses singulières idées
Des lignes en hommage à ses poèmes et sa mystérieuse personnalité.
Salut mon pote poète ! Content de "t'inspirer" quelques bons vers et de t'intriguer avec ma "mystérieuse personnalité".
SupprimerOui, tu as raison : "l'apogée amène toujours un déclin". D'ailleurs, si tu veux mon avis, on est en bon chemin. Et quand ça arrivera les derniers seront les premiers...
Ainsi l'être libre ne cherche fortune,à quoi bon le plein de pognon quand on connaît la valeur de son pardon,quand son cœur déclame les mots nobles de leur racine divine,
RépondreSupprimeres-tu cet être libre Le Marginal ?,
très bonne soirée à toi.
Je le suis, cher Chasseur d'images spirituelles !
SupprimerBonne soirée à toi aussi.
sacré profession de foi!
RépondreSupprimerJ'ai la foi en moi-même, peu en l'humanité. Je n'ai rien d'un philanthrope !
SupprimerUn autre rêve de liberté face à un système qui nous fait plutôt cauchemarder. Décadent ou résistant la pensée est la même c'est la motivation qui change. Salut mec.
RépondreSupprimerSalut Kevin ! Et merci pour ton commentaire.
SupprimerLe décadent est souvent résistant... Parcours un peu les poèmes qui se trouvent ici, tu m'en diras des nouvelles !
À bientôt.
Il est sympathique ce Des Esseintes que je connais grâce à toi. Voulait pas être un mouton et il avait raison. Bonne soirée.
RépondreSupprimerOui, il est sympa, ce Des Esseintes. Il s'est extrait de la masse. Je le comprends !
SupprimerBonne soirée.
Je vous ai compris, le rejet des contraintes et compromissions, le désir de liberté et de différence le système stressant et défaillant. Ras le bol on voudrait plus être des pions mais acteurs de notre propre bien-être ! Mais je me braderais bien pour le pognon et la carrière de Pitt histoire de devenir un décadent rentier heureux. Ces gens là amassent une fortune en un rien de temps et ils peuvent se la couler douce après. Solidairement vôtre;
RépondreSupprimerOn n'est pas tous logés à la même enseigne ! Heureusement qu'on peut trouver le bonheur, même sans "amasser une fortune".
SupprimerEnfin, toujours est-il, oui, que le blé, le fric, la maille possède le pouvoir de nous délivrer de notre condition d'esclave.
J'ai acheté sur Amazon votre magnifique livre"Panache et Nonchalance" et j'ai passé de purs moments de plaisir à le lire, certains de vos poèmes étant inédits comme l'incroyable "Les flux imprévisibles" amusant et tellement réaliste tout en humour et lucidité. Tous vos poèmes se lisent comme des fables modernes et leur illustration est toujours agréable à découvrir, c'est la petite cerise sur le gâteau. Votre livre entre rires, émotions, et humour noir me fait aimer la poésie et en plus il est beau.
RépondreSupprimerJe vous remercie pour votre commentaire. Effectivement ce recueil est maintenant disponible en version physique, broché, sur Amazon.
SupprimerJ'invite d'ailleurs ceux qui passeront par ici à jeter un œil dans ma librairie, qui contient tous les livres et les liens pour se les procurer.
Et il y a même un petit dernier, édité sous pseudonyme, parce qu'il est un peu différent de ce que j'ai fait jusqu'à présent. Il s'agit d'un livre de développement personnel : "Comment rencontrer et séduire la femme de vos rêves" !
Objection votre honneur marginal et magnifique, vous n'êtes pas une fin de civilisation mais le début d'une meilleure!
RépondreSupprimerJe vous remercie, belle Orfeenix.
SupprimerQuelle flatteuse, cette Orfeenix !
SupprimerJuste réaliste et sincère !
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